Depuis sa création, en 1989, par Tim Berners Lee, le Web n’a cessé de connaître des évolutions dont les plus significatives ont démarré avec le web 2.0, où les data sont uniquement gérées par les géants du domaine (GAMAM). Basé sur un concept blockchain, le web 3.0 se positionne dans une logique de décentralisation de la gestion des données.
Moins populaire que le web 2.0, la 1ère version du web, créée en 1989, était un espace internet dans lequel les informations allaient dans un sens unidirectionnel. À cette époque, les entreprises passaient par des serveurs pour transmettre leurs informations. Il n’y avait pas d’interactions, donc pas de possibilité de récolter les data des utilisateurs.
L’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook en 2004, donne naissance au web. 2.0. Il est question d’une autre étape du web. Grâce aux réseaux sociaux, on assiste à une interconnectivité entre les personnes ainsi qu’une génération de contenus par celles-ci. Une industrie liée au secteur naît, entrainant par l’occasion la création de nouveaux métiers.
Quelque 6 ans après son existence, le web 2.0 connaîtra un boom avec la montée spectaculaire d’entreprises telles que Airbnb, Uber et Netflix. Cependant cette évolution technologique à des limites, dont la principale est la centralisation des données par les géants du web, qui les utilisent à des fins commerciales. En effet, ces entreprises après avoir collecté les informations des utilisateurs les revendent à des annonceurs. Il s’agit principalement des 5 grandes firmes dominant le marché du numérique, à savoir Google, Apple, Meta, Amazon et Microsoft (GAMAM).
Cette centralisation des données entraîne aussi une vulnérabilité de l’écosystème digital de ces géants, car une fois leurs serveurs attaqués, c’est la paralysie totale du système. Aussi avec le web 2.0, les censures sont uniquement effectuées par les entreprises possédant les réseaux sociaux, selon leurs conditions d’utilisation. L’exemple le plus parlant reste le bannissement de l’ex-président américain, Donald Trump, par Twitter et Facebook, en janvier 2021.
Vers une démocratisation de l’espace internet
Défini comme le web où les données d’utilisateurs n’appartiennent pas à une entité, le web 3.0 est une autre étape de l’évolution du web avec un type de fonctionnement blockchain. C’est aussi le web où il n’y aura plus de censures arbitraires, les personnes connectées pourront partager les contenus qu’elles veulent. On parle de réappropriation de data et plus de liberté d’expression.
De manière technique avec le web 3.0, les données ne seront plus stockées sur les serveurs détenus par les grandes entreprises du secteur, celles-ci vont être réparties entre les usagers du web. Chaque usager fera office de serveurs. C’est la raison pour laquelle, l’expression blockchain est évoquée quand il s’agit du web 3.0. Aussi, avec cette nouvelle version du web, les personnes connectées auront la possibilité de vendre, elles-même, leurs data à n’importe quelles entreprises. La notion de web sémantique est mentionnée également.
Cependant, cette progression technologique soulève une interrogation importante. En effet, s’il n’y a plus de censures, cela ne fera-t-il pas place à l’anarchie, du fait que tout type de contenus pourrait être diffusé ?
M.F